ADULTE-ERE

Je milite, dans un autre monde, depuis trop longtemps pour que le sexe, l’érotisme, le libertinage, la pornographie… et les médias soient un objet d’étude universitaire à part entière, pour ne pas me réjouir de l’initiative des étudiants de Sciences Po, même si cette initiative ne soit qu’un « one shot ».


Voilà-t-y pas que l’élite se penche sur le « cul » et pas n’importe lequel : celui qui nous occupe régulièrement.

En annonçant la publication, le prochain trimestre de  « L’imparfaite »une revue luxueuse de 100 pages, papier glacé et photos « glamour », les étudiants se proposent :

  • « d’informer sur l’impact réel ou supposé de phénomènes tels que la mondialisation,ou l’explosion des technologies de l’information sur les pratiques sexuelles. Et dans le même temps, rendre compte de la permanence de pratiques, symboles et représentations traditionnels de la sexualité. Lorsque cela s’y prêtre utiliser le réseau des étudiants actuellement à l’étranger pour permettre une comparaison internationale.
  • d’analyser le rôle de la pornographie dans nos sociétés et l’émergence d’une pornographie alternative telle que celle de Tonny Comstock. Tenter de faire sens des critiques féministes radicales comme celles de Judith Butler. S’interroger sur l’influence de l’épidémie de Sida sur notre appréhension du sexe. Et voir si nous n’assistons pas à un triomphe de la clinique et du pathologique dont Foucault avait exposé la généalogie dans son Histoire de la sexualité. Faire sens des mécanismes, de la signification et de la portée de l’endogamie au sein de Sciences Po, et redonner du grain à moudre à la critiqueBourdieusienne de la reproduction des élites. 
  • de titiller car la sexualité, avant d’être un objet d’étude que dissèquent les psychanalystes, les sociologues et les philosophes, demeure un plaisir. Pour ne pas perdre de vue cette évidence, pourtant si facile à oublier, des nouvelles érotiques, des chansons paillardes, des quizz coquins, des poèmes licencieux et des photographies osées ne seront pas de trop. Tout ceci sans tartufferie et avec beaucoup de sérieux et d’humour. »

Un sacré programme (illustré)

Etudiante aujourd'hui, Politique demain ?

Quand cette génération d’étudiants arrivera « aux affaires », seront-ils se souvenir de leur jeunesse.

  • Si oui, le programme est réjouissant
  • Si non, nous pourrons continuer à leur chanter Brel : « Les bourgeois c’est comme… »

Pour en savoir plus :

Jeu 20 aoû 2009 Aucun commentaire