ADULTE-ERE

Jouer à surfer sur le net en sautant de page en page, c'est un peu comme découvrir parfois la petite madeleine de Proust.

 

La preuve, je ne lis pas le danois, mais en trouvant ce titre dans un texte : « Stille dage i Clichy », j'ai tout de suite tilté sur un film que je recherchais désespérément depuis des années : « Jours tranquilles à Clichy » d'un metteur en scène danois peu connu,  Jens Jørgen Thorsen si j'en crois sa fiche succincte sur Wipidédia.

 

« Jours tranquilles à Clichy », c'est le Paris de la belle époque tel qu'à pu le découvrir un jeune auteur américain plein de promesses. Un paris qui s'enivrait dans l'alcool et le sexe joyeux pour oublier les horreurs de la guerre qui venait de s'achever.

 

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« Jours tranquille à Clichy », le film en 1970, quand j'arrivais, encore mineur à l'époque pour découvrir les derniers restes, entre la place Clichy et Barbés d'un monde qui allait bientôt disparaître au profit des néons, des peep-shows, des sex-shops.

 

Les prostituées battaient encore le trottoir, à l'entrée de cabarets à strip-tease, les chasseurs vous faisait le boniment, les salles de jeux avec le goûts de celles de l'autre côté de la Manche avec des flippers à cylindres, des « pennies-fall » et au fond, des scopitones ou pour un franc, on pouvait assister à un strip-tease en noir et blanc.

 

De Gaulle régnait encore, Peyrfitte, Foyer et consorts les gardiens du bon goût moral et Malraux, qui était pourtant loin d'être une oie blanche régnait sur la Culture. Comment ce film a-t-il pu sortir dans un tel contexte ? Je l'ai vu à sa sortie, mais je suis toujours passé aux travers des interdictions au moins de 21 ans. La copie était-elle intégrale ou n'avons eu, à l'époque, qu'une version expurgée.

 

J'ai trouvé le film en vente aux enchères sur e-bay, dans 9 jours plus le port, je serais fixé. J'espère retrouver le goût de la place Clichy.


Un tour dans une "Education libertine"

Ven 31 déc 2010 Aucun commentaire