ADULTE-ERE

N’allez pas croire qu’il s’agit de la traduction SMS de l’injonction « oses, suce ! ».

 

Non, « OZ » et « SUCK » sont un magazine et un journal anglophones qui m’ont ouvert les yeux.

 

Si vous avez déjà lu les posts précédents, vous pouvez légitiment vous inquiéter de ne voir sur cet eroblog, que des références littéraires. Rassurez vous, en ce début des années 70, j’ai perdu ma virginité, et « si de mes cinq doigts, je fais encore régulièrement une pucelle (et j’espère que cela va durer encore longtemps), je ne me contente plus seulement de fantasmes de papier. Les nourritures carnées, souples et douces, profondes et humides, sont déjà de la partie.

 

Mais il faut nous sortir de quelques siècles d’obscurantisme et de nos années gaulliennes d’adolescence – Le maire de Tours, Jean Royer, grand inquisiteur, est encore présent, à confesse on continue à s’interroger « Combien de fois t’es-tu touché, mon enfant ? » - et c’est vers l’Angleterre que se tournent nos regard : ils ont les « Rolling Stones » - « I can’t get know Satisfaction, and I try » - I try aussi – et le Festival de l’Ile de Wigth.

 

oz magazine                                       oz magazine

Londres est au top de l’underground (une question de métro ?) et derrière International Youth Times, on trouve un autre magazine « Oz », qui influencera la création d’Actuel, première version. Probablement moins politique, plus anarchiste, plus décalé, Oz est plus orienté sexe.. C’est la grande différence entre la France et la Grande Bretagne. On pensait qu’on était meilleurs, qu’ils étaient complètement refoulés, que nous étions plus libres. Dans les faits, c’est une grave erreur.

 

Quelques temps plus tard, si nous avons changé de Président, l’Assemblée Nationale prône toujours la voix de la France et la vertu monogame et catholique (G.Pompidou (1911-1974), durée du mandat : 4 ans 10 mois (du 19/06/1969 au 28/04/1974), décès en cours de mandat, l'intermède est assuré conformément à l'article 7 de la Constitution par le Président du Sénat (A. Poher).

 

Alors « suce » en cachette

 

« Suck », le titre est explicite et j’imagine que je n’ai pas besoin de traduire. « Suck » se présente comme un journal bien que sa parution, autant que je m’en souvienne, soit assez régulière. Du papier journal au format tabloïd, la qualité minimale, mais ce n’est pas pour sa qualité qu’on trouve ce journal en fouillant bien dans les bacs. En fait, il est interdit par la censure, mais dans ce monde poste 68, quelques libraires luttent contre… et exhibent avec beaucoup de conscience, Sade, Réage… et cachent (assez mal, la preuve, je le trouve facilement).

 

J’en ai possédé une dizaine de numéros jusqu’à ce qu’un copain (en fait, c’est plutôt sa femme qui était une copine… je n’ai pas conclu mais j’aurai bien aimé) me les embarque pour « chauffer » son épouse (j’ai bien peur que le copain ait été déçu, mais sa femme n’était pas mûre à l’époque pour l’époque) … et disparaisse de ma vie. Je n’ai jamais récupéré ma collection, j’en conçois une certaine (mais relative) frustration.

 

Suck fait objectivement la promotion de la sexualité libérée, plurielle, poly…de l’homosexualité féminine et masculine, de la bisexualité. On s’y expose nu, ce ne sont pas des modèles mais de vrais gens sur de vrais lits, dans des vraies pièces qui s’envoie en l’air à deux, à trois, à quatre, en groupe, qui se branlent et qui se godemihisent.

 

On peut donc vivre autrement ?

 

Si un lecteur possède un ou plusieurs exemplaires de « Suck », qu’il me contacte, j’aimerai en posséder quelques exemplaires numériques.

Dim 31 jui 2005 Aucun commentaire