ADULTE-ERE

« Union charnelle des deux sexes. C'est la volupté qui mène à la génération. (En langage familier, on dit Baiser). Quand la femme s'est placée dans le lit conjugal, elle se met sur le dos et écarte les cuisses. Le mari la couvre alors de son corps et, aidé par la main de sa femme, introduit l'instrument de plaisir dans l'asile qui lui est destiné. Elle referme alors légèrement ses cuisses, et enlace son mari de ses jambes. Il colle sa bouche sur la sienne, et commence avec les reins ce mouvement de va-et-vient qui produit le plaisir mutuel. La femme n'a plus alors qu'à se laisser aller à la volupté, et à répondre à ses baisers qu'elle reçoit. Tantôt, nonchalante et paresseuse, elle laisse agir l'homme, sans faire d'autres mouvement que celui de deux bouches qui s'unissent ; tantôt adoptant le rôle actif, elle fait onduler ses reins, en enfonçant dans le con, à chaque va-et-vient, la vigoureuse queue qu'elle tient entre ses cuisses. Ses lèvres roses pressent avidement celles de son époux. Sa langue s'enlace à la sienne ; ses seins tout rouges de baisers aplatissent leur courbe gracieusement sur sa proitrine, tant ses bras le serrent avec force. Son petit pied le talonne come pour l'aiguillonner. De temps en temps elle se pâme en poussant de petits cris de plaisir ; ses reins souples interrompent leurs voluptueuses ondulations, et elle demeure quelques instants immobile, savourant les coups précipités du vit furieux, et les jets de la liqueur de feu dont il inonde le temple de l'amour.

- C'est ainsi que se produit le coït, la volupté la plus naturelle à l'espèce humaine, et qui pour elle non-seulement un besoin, mais un devoir imposé par la Providence divine...

- Ne vous livrez pas au coït, ni à toute autre volupté après avoir mangé : attendez que la digestion soir faite. »

Comtesse de N***
(Vade-mecum des femmes mariées)

 

 

Dictionnaire érotique moderne, Alfred Delvau, 1850
Sam 28 mai 2011 Aucun commentaire