Il fut un temps, j'en témoigne, où l'éducation érotique était faite, au mieux grâce aux « romans de gare », au pire (j'en souris) grâce aux arrière-boutiques des marchands de journaux.
Ainsi donc, « 50 nuances de gris » serait un roman de gare et qu' « Histoire d'O » serait à ce roman « ce que Shakespeare est à la collection Harlequin » ! En fait, je n'en sais rien, n'ayant jamais lu un seul roman de la collection Harlequin. Je n'ai d'ailleurs pas lu le best-seller anglais non plus. Donc, quand on ne sait pas, on ne cause pas.
Par contre, ayant eu la chance de faire mon éduction érotique dans les grands textes (je continue d'ailleurs à me demander comment – où, je le sais – j'ai pu avoir entre les mains des éditions originales de Sade, de Bataille, d'Emmanuelle Arsan, de Pauline Réage... (entre autres, merci Monsieur Jean-Jacques Pauvert) à une époque où mon argent de poche ne pouvait guère me permettre que d'acheter le tabac auquel j'étais déjà addict ?
Quant aux romans de gare, c'était le temps où la machine à vapeur bercait doucement les voyageurs, où les voyages etaient longs même si l'on ne pouvait plus espèrer rencontrer la « Madone des Sleepings ». La tablette a remplacée le livre... mais je ne sais pas si la liseuse à les mêmes effets érotiques alors que je suis obligé de la tenir de mes deux mains.
Alors sous forme de livres ou sous forme électronique, le numéro spécial des Inrocks « 50 nuances de livres érotiques » vient à point nommé pour faire le tour, au-delà d'un succés, des fondamentaux de la litterature érotique.
50 livres passés en revue par des notices, des critiques, des interviews, des images... j'en aurai bien jouté 50 autres surout qu'il est des auteurs comme Louÿs, Anaïs Nin, Bataille, Pichard, Manara... dont on ne peux pas citer qu'un seul volume et d'autres qui, absents, ne sont pas moins importants.
Mais ne boudons pas notre plaisir, pour les plus fénéants, les quelques lignes leurs permettront de briller dans les dîners en ville et pour les jeunes les plus courageux, les pousseront à constituer les premiers rayons de leurs propres « Enfers ».
Le sucer, le branler ou le faire piner tellement, dans la même soirée, qu'il tombe épuisé sur le flanc comme un lapin. - Les anciens avaient le même verbe ; ils disaient, soit : peragere viros ; soit exhaurire crebro concubitu.
« Tu l'as éreinté, ton homme ; encore un coup, et tu l'achéveras. »
Lemercier de Neuville
Dictionnaire érotique moderne, Alfred Delvau, 1850
La baiser convenablement de telle manière qu'elle ne réclame pas – à moins qu'elle ne soit trop gourmande.
« Mon drôle met pied à terre, descend la demoiselle, et l'accommode de toutes pièces. »
D'Ourville
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