Au fil des années, j'ai tout connu :

Les langes

La culotte "Petit Bateau"

Le slip Kangourou et sa portière inutile, j'ai toujours préféré passer la verge par-dessus l'élastique

Le slip taille basse. Le début de la Libération, enfin, la lingerie masculine pouvait espérer être  un jour esthétique.

Enfin, un jour, pour plaisanter, quelques collègues (masculins et féminins) de travail m'ont offert mon premier string. Cela date déjà un peu.

Pour me faire plaisir, ils avaient eu le courage de se rendre, en groupe, dans un sex-shop. Il en fallait encore un peu de ce courage pour rentrer dans une boutique de cul, surtout pour des gens qui n'en avaient pas l'habitude. J'aurai aimé assister au spectacle de ces garçons et ses filles, d'âges très différents, qui pour moi, en pouffant de rire (sans doute), regardant discrètement revues et sex-toys.

Je ne sais s'ils ont conservé un bon souvenir de cette visite, je ne sais même s'ils y sont retournés pour leur consommation personnelle. Je l'espère, indirectement, j'aurai participé à leur plaisir.

Quand au string, c'est une "bourse à bourses" façon peau de léopard. J'ai cru longtemps que le ridicule pouvait tuer. Je n'ai jamais osé le porter. Jusqu'à maintenant que je sais que le ridicule ne tue pas, que pour son plaisir et celui des autres, on peu tout s'autoriser du moment qu'on ne met personne en danger. Un soir, dans un club échangiste, j'inaugurerai mon string léopard en pensant à ses collègues aujourd'hui dispersés.