Peut-on encore aujourd'hui se contenter des stéréotypes de la nuit libertine ? Alors que la population libertine se renouvelle, s'agrandit, il semble que l'on reste sur les rites libertins des années 70-80, quand l'échangisme avait encore un goût de transgression de l'interdit pour les amateurs et était irrémédiablement condamnée par les ligues de vertu. Ah, les boîtes à partouzes !

Il est juste que le libertinage réclame sa place dans l'espace social comme les gays l'ont obtenus depuis quelques années (même si les choses ne sont pas toujours parfaites ou aisées).

Cette revendication passe par la remise en cause de la place trop importante prises par les clubs nocturnes ou même diurnes et l'illusion de croire qu'il serait impossible de vivre son libertinage en dehors de quatre murs clos comme les maisons du même nom.

Aussi est-il important de redonner au libertinage la fonction ludique et solaire qu'il mérite.

Un exemple : les animations, les jeux, les espaces que les libertins devraient revendiquer.

Heureuse initiative que cette entreprise belge (notez que je ne remet pas en cause le fait qu'il existe une « économie » du libertinage) qui invite de féminines libertines à une grand chasse aux œufs sur un vaste espace de 800 m² sous le gazon duquel ont été cachés quelques 150 œufs contenant des produits divers en allant des huiles de massages à la lingerie fine en passant par des sex-toys.

Plus de 500 participantes ont fouillé la terre de 14 à 18 h le 17 avril, pendant que leurs conjoints ou ami(e)s profitaient d'une ambiance conviviale autour d'un verre.

Nul doute que l'après-midi fut plaisante.

Une bonne occasion de relancer le questionnaire sur les vides-greniers libertins qui pourraient être une autre formes de rencontres de la communauté libertine.