Les associations catholiques pardi. Dès lors qu’il est question de sexe, elles s’insurgent. Il s’agit ici d’un sex shop jugé trop proche d’une école. Un sex shop qui n’a pas une vitrine tapageuse et qui ne laisse (j’imagine) pas entrer nos jeunes enfants. Ces associations catholiques ont-elles porté plainte contre les marques de lingerie pour leurs pubs avec des femmes en sous-vêtements ou leurs mannequins à moitié nus en vitrine ? Non, car ce n’est pas pornographique. Et la vitrine ce sex shop ressemble plus à un magasin de lingerie qu’à un sex shop. Par contre, un jouet sexuel, pour ces associations catholiques, c’est pornographique. Faire l’amour avec son partenaire, ça n’est pas pornographique. Lui mettre un cockring sur le sexe, c’est pornographique. Allez dans un salon de massage, ça n’est pas pornographique.

Utiliser une huile de massage achetée dans un sex shop…

Il est assez difficile de cerner le vrai problème de cette histoire. Car le tout est de savoir si les sex toys sont des objets érotiques ou pornographiques. La frontière peut sembler mince or il suffit de regarder des films et érotiques et des films pornographiques pour se rendre compte de la différence.

Le sex toy fait partie des objets érotiques censés apporter un autre plaisir au couple et entretenir le fantasme, en quoi serait-ce si grave et dégradant ?

Pour l’avocat des plaignants, le sex toy ne sert qu’à simuler la fellation ou la masturbation donc c’est pornographique.

Doit-on en conclure que la masturbation est pornographique ??? Si c’est le cas, il va falloir aller déloger tous les adolescents cachés au fond de leur lit parce que ce qu’ils font est mal, très mal. Pas de pornographie à la maison les enfants !

Bref, il y a aujourd’hui mille et mille causes à défendre, je ne suis pas certaine que ce sex shop soit réellement néfaste pour ces enfants et leur évolution. Mais bon, malheureusement, seul le jugement fera foi et le résultat est attendu le 29 février prochain.

Source : Un communiqué de presse non signé