Sous-titré « Conseil pour bien rentrer dans le libertinage »
Ce billet n'aurait pu être qu'un « spécial copinage » comme j'en publie parfois pour faire plaisir à des gens que j'aime bien. S'en est un, mais c'est aussi un peu plus... en raison du sujet.
J'ai eu la chance d'être introduit au libertinage (en un temps que les moins de … ans ne peuvent pas connaître, en un temps où le sujet même ne pouvait être évoqué que sous la forme de la gaudriole ou de la définitive condamnation morale, en un temps même, où mes choix idéologiques, auraient du me tenir éloigné d'un miliieu qui n'était pas, politiquement, des plus reluisants) par des gens qui croyaient (et pour certains qui croient encore) que libertinage rimait avec liberté, refus des dogmes et utopie progressiste.
S'il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, force m'est de constater que j'en suis un, et militant en plus. Dans un monde sans utopies, l'échange, sous quelques formes qu'il soit (verbal, culinaire, sexuel...) me semble rester la plus belle des perspectives. J'aime à rencontrer et discuter pour refaire le monde, j'aime à partager un repas en commun pour le plaisir d'un plat ou d'un vin, pourquoi donc, contre la triste possession des corps, n'irais-je pas partager le mien avec celui des autres ?
Le monde est ainsi fait que la morale dominante est triste... et qu'un certain nombre d'actes (se laver, pisser ou chier, copuler) ne doivent être que des actes intimes.
C'est à notre instant de l'histoire, un fait.... mais cela n'a pas toujours été ainsi. Les auteurs romains (entre autres) nous enseignent en quoi les bains (publics pour le coup, puisque les « insulae » n'avaient pas de salles destinées à cet effet (le Moyen-âge et ses « bord'eaux » ne fit que puiser dans la culture romaine) étaient de joyeux clubs libertins. Dans le « Decameron », on trouvera qu'au passage de l'Antique à l'Histoire moderne, les « chiottes » pouvaient être le dernier salon où l'on parle, et je ne parlerai pas du XVIIième siècle qui, tant en litterature, qu'en images ou en fait, mis la quête du plaisir à l'honneur.
L'Eglise, morbide, le code civil napoléonien, intéressé, l'ordre moral qu'il fut « libéral », « fasciste » ou « stalinien », la famille mononucléaire autocentrée sur elle-même, condamnèrent toutes déviances à un ordre établie : « On baise en couple constitué et en cachette ». Aujourd'hui, au prétexte qu'il y a des addicts on finirait par tout nous interdire (qu'on ne me fasse pas dire ce que je ne souhaite pas dire, bien que je refuse à porter un jugement moral à leurs sujets, je ne suis pas amateur de drogues... Je partage en la manière la condamnation marxiste des « Opiums du peuple », religions comprises bien sur.). Tout nous interdire, l'alcool (avec même avec modération), le tabac, le foie gras, le gibier, la viande … mais qui pense au hurlement de la carotte que l'on arrache à sa terre nourricière. Je ne me fais pas d'illusion, d'ici peu, même les légumes seront interdits au motif d'une conscience (que nous n'arrivons pas à capter, bien entendu).
Voilà une bien longue introduction à notre sujet. Qu'importe... il arrive parfois qu'on ait envie de se lâcher. Revenons à notre ouvrage.
Les conventions actuelles veulent que le « libertinage sexuel », composante non négligeable du « libertinage » occupe trois composantes : « le couple », la « femme seule » et l' « homme seul ». Par pure idéologie, je préférerai qu'il n'en occupe que deux : « la femme » et l' « homme » (mais je suis lecteur de « L'Unique et sa propriété ».
Aussi, faut-il, dans notre société et dans la « culture libertine » qui est la sienne, fonctionner avec ces règles :
(Les plus gentils me pardonneront cette métaphore économique)
« Touristes » ou « Morts de faim », passez votre chemin. Le livre de Flo Castels et M. Chapeau donnent une assez bonne définition de ces « Hommes seuls ». Si vous êtes débutants, commencez par ces deux chapitres, si vous vus reconnaissez autant renoncer à lire le reste. Vous ne ferez pas long feu dans les mondes libertins.
Mais la curiosité, la découverte, l'apprentissage, le respect ne sont pas des mots vains.
Une culture implique des codes, un vocabulaire, un « savoir-vivre ». Le curieux ira donc plus avant dans la lecture et trouvera des réponses aux questions qu'il peut se poser et même des réponses aux questions qu'il ne se posera pas (par ignorance, tout simplement).
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