Une récente « tempête médiatique » qui suit de peu une autre un peu plus ancienne me laisse pantois.
Dans ces deux cas, la chasse à l’homme est ouverte contre deux personnes qui avaient cru possible de révéler leurs expériences sexuelles dans leurs écrits.
Même si le sexe ne me parait être qu’une composante du libertinage, il n’en reste pas moins que s’en est une composante essentielle puisqu’il autorise de prolonger des plaisirs plus ou moins admis par la morale classique (la parole, la table, l’art…) par un globalement et injustement condamnés, celui des corps.
Une éthique libertine s’est constituée même si elle est tournée en dérision par les « biens pensants » qui devraient méditer l’adage : « Quand on ne sait pas, on ne cause pas ».
Cette éthique autorise toutes les pratiques en adultes consentants pour peu qu’elles n’avilissent pas l’individu et garantit à chacun de pouvoir à tout moment de ses jeux dire « non ».
Cette éthique n’interdit pas la prostitution puisque la prostitution n’est pas condamnable (au moins dans notre pays). Pour certains même, elle peut constituer un jeu.
J’ai commenté dans des billets précédents cette pratique. Non que je la condamne, elle ne présente plus pour moi aucun intérêt cat je n’y trouve pas ce que je cherche dans le libertinage… la rencontre, la durée dans le plaisir, le partage.
Mais, je n’entre jamais dans une chambre à coucher de qui que ce soit sans y avoir été invité.
Qu’elle soit réelle ou métaphorique (les rêves, les fantasmes,…), la chambre à coucher n’est pas un objet de jugement.
La société génère ses règles. Elle vise à protéger les plus faibles. Beaucoup de ces règles sont absurdes ou faites, au contraire, au profit des plus forts… Il est juste de lutter contre ces dernières. Les premières, chacun d’entre vous qui a fréquente Internet, les connaît. Je ne prendrai même pas le temps de les republier ici.
Certains faits relèvent de la justice … et c’est juste. Mais la charge de la preuve est à l’accusateur, la peine au juge ou au jury... pas à la rumeur publique
En dehors d’une accusation précise, avec la garantie d’un procès juste (ce qui pour un troisième faits divers qui concerne un pays qui se vent au plus haut de la démocratie, n’est même pas garantie, je refuse de hurler avec les loups…
… et vous invite à en faire autant (quelque soit la sympathie ou l’antipathie que vous pouvez légitimement avoir pour des motifs autres (politiques par exemple)) !
Je viens de me créer un compte sur Twitter.
Objectif : ma veille technologique libertine !
Alors si vous possédez un compte Twitter, n’hésitez pas à diffuser vos informations, vos trouvailles ou vos coups de cœur : @libertinliberta
Le récent changement de nom d’un groupe Facebook qui a eu la gentillesse de bien vouloir m’accepter me fait réagir.
Initialement intitulé « Groupe pour les couples libertins. », il devient « Groupe pour les libertins. », et je m’en réjouis.
J’ignore le motif qui a conduit l’administrateur, l’administratrice ou le couple qui semble être derrière ce groupe, mais j’y vois avec plaisir une saine réaction à une ambiguïté qui court trop souvent dans le monde libertin.
Pratique pour les uns ou philosophie de vie pour les autres (catégorie à laquelle j’appartiens en tant qu’ « intellectuel » - sans connotations négatives, s’il vous plaît !-), le libertinage ne devrait pas être un lieu d’exclusion.
La physiologie, la démographie, la morale… définissent trois catégories, les hommes, les femmes, les couples auxquelles j’ajouterai les « transgenres » et leur assignent des rôles que le libertinage devraient aider à transgresser.
Statistiquement, les hommes, la langue tirée et le sexe à la main, sont les plus nombreux…. mais pas seulement au seul motif de la misère sexuel. Rapidement et pour des raisons de déséquilibre, il devient souvent, notamment dans les clubs, « l’homme seul », une catégorie souvent mise en opposition à celle du « couple » vécu comme la cible économique idéale et la « femme seule », longtemps objet rare et mythifié (heureusement, le monde libertin s’accorde à considérer que la situation est entrain de changer).
Le célibataire n’est plus le célibataire. S’il existe effectivement des hommes qui pour des raisons diverses et variées sont des célibataires impénitents, je confirme qu’il existe dans ce groupe des prédateurs, des curieux, des désagréables… qui n’ont rien de « libertins ». J’apprécie la créativité canadienne qui les désigne sous le terme générique de « touristes sexuels ».
Mais les modes de vie ont changé. Il n’est plus rare (famille décomposée puis recomposée) que l’ « homme seul » d’aujourd’hui ai été en couple hier et le soit de nouveau de demain. Je le sais, je suis dans ce cas (et ma solitude en l’état, est choisie et nécessaire à mon équilibre).
Alors « Libertin ». Libertin est un qualificatif qui s’associe aussi bien à l’homme, le couple ou à la femme sous condition d’être mis au féminin « Libertine » (un bien joli mot)… et s’associe naturellement aux transgenres qui, plus encore que les autres, mettent la sexualité au cœur de leurs réalités.
Libertin donc, hommes, femmes ou couples, sous condition d’appartenir à une communauté qui, comme la communauté homosexuelle, il y a quelques années, devra définir son identité.
Sous réserve d’une réaction morale de tous les pudibonds et autres rabat-joies, le chemin semble en être dans la bonne voie comme le montre nombre de documents accessibles dans la Communauté des « Mondes Libertins ».
Libertinement vôtre
De l’usage de l’outil de production dans la reconstitution de la force de travail chez un couple français bourgeois, il y un siècle
Il faut qu’ils aient été sérieusement secoués, nos cousins germains, pour exposer leur « führer ».
Serions capable d’exposer ainsi les nôtres.
Libertinons libertairement, mais sortons couverts…
Le Parti libertin a été créé à Genève en 1535. C'est le plus ancien parti politique européen. Il est né de la coalition des citoyens de Genève unis contre Jean Calvin et ses fidèles.
On retrouve également la trace d'un parti libertin en 1520 en Italie (Florence et Sienne) et aux Pays-Bas.
En recréant en 2009 le Parti Libertin, les libre-penseurs français entendent commémorer à leur manière le 500ème anniversaire de la naissance de Jean Calvin (1509-1564) et faire oeuvre de mémoire en rappelant les crimes du théocrate protestant contre les libertins et rappeler que le combat pour la laïcité est toujours d'une brûlante actualité.
Pour leur part les libertins fêteront le 500ème anniversaire de la naissance de Michel Servet, brûlé vif avec son ouvrage sur la place de Genève.
Le Parti libertin français est donc le parti des libres penseurs, des rationalistes et de tous les amoureux de la vie. Républicain et progressiste, ancré à gauche, fondamentalement attaché au principe de laïcité et aux règles de la démocratie, le Parti libertin est un parti pro-européen défendant une Europe proche et à l'écoute de ses citoyens.
Le Parti libertin tire son inspiration politique des écrits et des actes des grands hommes des siècles passés (Démocrite, Epicure, Gassendi, Cyrano de Bergerac, Naudé, Fontenelle, De Viau, le chevalier de la Barre, Montaigne, Spinoza, ...).
Les libertins se reconnaissent aussi dans l'oeuvre de nombreux artistes, scientifiques et personnages politiques contemporains qui ont cultivé, à leur façon, cet amour de la raison, de la liberté et de la vie (Victor Hugo, Clémenceau, Lamartine, Jules Barni, Jules Simon, Boniface, Jules Ferry, Jean Jaurès, Gambetta, Louis Blanc, Ledru-Rollin, Aristide Briand, Alain, Emile Combes, Ferdinand Buisson, Jean Allemane, Marcel Sembat, Léon Bourgeois, Marcellin Berthelot, Anatole France, André Lorulot, Jean Zay, Paul Langevin, Jean Rostand, Henri Becquerel, Albert Bayet, Frédéric Joliot-Curie, Pierre Mendès-France, André Breton, Jacques Prévert, Georges Brassens, Michel Foucault, Michel Onfray ....).
Le Parti libertin prône la fraternité et la solidarité, la "liberté d'être" tout autant que "la liberté d'avoir", l'égalité tout autant que l'équité.
Le Parti libertin ne prône pas la lutte des classes et exclut toute forme de violence entre individus. En paraphrasant Clémenceau, on peut dire que les Libertins sont "pacifiques" sans être "pacifistes".
Le Parti libertin lutte contre les souffrances, les haines, les peurs, les superstitions, les préjugés, les dogmes et tout ce qui peut nuire à l'épanouissement de l'individu.
Le Parti libertin entend être exemplaire en matière de démocratie interne, de séparation des pouvoirs et de transparence des procédures de vote. Le non-cumul des mandats et la parité dans les investitures sont la règle.
Vive la Vie! Vive la Connaissance ! Vive la République !
En savoir plus : www.parti-libertin.org
Je milite, dans un autre monde, depuis trop longtemps pour que le sexe, l’érotisme, le libertinage, la pornographie… et les médias soient un objet d’étude universitaire à part entière, pour ne pas me réjouir de l’initiative des étudiants de Sciences Po, même si cette initiative ne soit qu’un « one shot ».
Voilà-t-y pas que l’élite se penche sur le « cul » et pas n’importe lequel : celui qui nous occupe régulièrement.
En annonçant la publication, le prochain trimestre de « L’imparfaite »une revue luxueuse de 100 pages, papier glacé et photos « glamour », les étudiants se proposent :
Un sacré programme (illustré)
Quand cette génération d’étudiants arrivera « aux affaires », seront-ils se souvenir de leur jeunesse.
Pour en savoir plus :
Un café philosophique est une discussion philosophique ouverte à tous, organisée dans un café ou dans un autre lieu public. Un café-philo n’est pas une conversation informelle dans un bistrot où l’on « refait le monde », comme son nom pourrait le laisser croire, mais plutôt une séance de discussion organisée, avec un horaire bien précis, un sujet choisi et un animateur compétent. Le sujet est souvent décidé en commun au début de la séance, sur une liste de propositions des participants. (Wikipédia).
Le libertinage n’est-il pas une philosophie de vie (ou tout au moins un mode de vie) ?
Une conversation sur Facebook, suite à mon mail sur les chinois, me rappelle qu’il y a quelques années, dans la mouvance du mouvement MLF, j’ai participé à des réunions masculines tant sur cette identité que sur les relations à entretenir avec les femmes… Ces réunions ont-elles disparu ?
A défaut (et puisque les temps ont changé), pourquoi pas des « cafés-sexe », mixtes, pour échanger sur des sujets aussi divers que le sex-toy, la lingerie, la masturbation, l’orgasme…
Ce ne sont pas les sujets qui manquent ! Une bonne occasion de rencontre, également, pour plus si affinités.
A Hot Ladyboy et à tous les militants de la cause libertine
Ne prends pas mal mes réflexions, Hot Ladyboy. Je comprends ton dépit de ne pas toujours être entendu (lu), de ne pas obtenir les réactions que tu souhaiterai à tes posts.
Outre le fait que la mi-août n’est pas nécessairement la meilleure période pour voir beaucoup de trafic sur le net (encore qu’aujourd’hui, même les touristes restent connectés), l’animation d’une communauté sur Internet est une œuvre de « très, très, » longue haleine.
Je le sais d’autant plus que j’ai la chance de pouvoir animer des communautés professionnelles avec des interlocuteurs captifs (ce qui ne les rend pas plus actifs pour autant).
Mon blog à maintenant quatre ans (avec, il faut l’avouer, une très longue période d’inactivité pour des raisons personnelles). Pour des raisons, tout aussi personnelles, mais plus plaisantes, j’ai décidé de le réactiver et d’en profiter.
Il contient de nombreuses propositions d’appels à contributions, d’échanges (c’est normal dans un monde libertin où l’échangisme devrait être de rigueur). Et cela n’évolue que très lentement, lentement, lentement… même avec quelques bonnes critiques sur le web.
J’ai mes propres choix sexuels, mais pour des raisons idéologiques rien de ce qui touche à l’érotisme, à la pornographie, au libertinage ne me paraît devoir, en dehors de ce que la loi réprime, être négligé. La preuve, même si la femme reste mon « objet sexuel » (vive les psys !) privilégié, je ne suis pas insensible à l’ambigüité des images que tu diffuse (surtout quand elles portent de la lingerie :) sexy).
Malheureusement, si les estimations évaluent à entre 800 000 et 1 200 000, le nombre des libertin(e)s actifs(ves) en France (j’exclue naturellement dans ce chiffre, les voyeurs, essentiellement masculins qui polluent plus qu’ils ne sont actifs), le paradoxe veut qu’ils soient, en général, très individualistes. J’en veux pour preuve la spontanéité des échanges dans les clubs belges (qui sont très généreux) et la réserve et le quant-à-soi, des femmes, couples et hommes dans les clubs français. Question de culture, réserve de bon aloi, préférence donnée au petit cercle…
Le « Militantisme Libertin » devrait aider à changer ces difficultés. Le « Militantisme Gay » a transformé le monde homosexuel (même si des problèmes –importants- existent encore.
Des mutations existent dans le monde libertin, Plutôt que de complaintes, il serait sans doute plus pertinent de réfléchir ensemble comment assurer une « communication positive » autour de ces pratiques qui sont légitimes.
Nos cousins canadiens ont particulièrement bien réagi en créant « L’association des échangistes du Québec ». Nous n’en sommes sans doute pas encore là…. Mais, cela peut-être un but à atteindre.
PS : Je fais copie dans mon blog de ce texte. Il est en « Créativ Commons », s’il vous semble censé, n’hésitez pas à le reprendre
Je n’ai pas (encore) lu, mais j’ai entendu causer et comme cela fait écho à un de mes récents posts :
Pratique discrète, l'épilation génitale passe pour fort répandue aujourd'hui tant pour les femmes que pour les hommes. Présentée souvent comme une mode, elle possède des vocations multiples : identitaires, philosophiques, éthiques, religieuses, professionnelles. Dans cette étude très documentée et menée avec alacrité, Jean Da Silva restitue toute la complexité de ce fait de société en le situant dans la perspective d'une histoire qui remonte au début du XXème siècle, mais aussi bien au-delà. Il revient sur certains a priori concernant ce traitement particulier d'une zone corporelle intime et montre qu'il intéresse des mondes aussi divers que l'avant-garde artistique des années 1920, le naturisme d'après-guerre, les cultures méditerranéennes, le fondamentalisme islamiste, la sexualité récréative japonaise, la pornographique, la mode, l'art contemporain, les conduites exploratoires homo ou hétérosexuelle. Il s'attache aussi à l'hostilité que l'épilation pubienne ou axillaire a pu rencontrer. Cette approche, tant historique qu'esthétique, trace ainsi un chemin de traverse, inattendu et singulier, dans l'histoire récente de la sexualité et du rapport de la femme et de l'homme occidentaux à leur propre corps.
Je dois assumer mes contradictions. Je suis amateur de lèvres glabres ou de mottes finement taillées… et je porte, depuis longtemps la moustache (la franche, celle qui ne connait pas le ciseau, au mieux, une petite brosse en poil de sanglier). Ces derniers temps, ce n’était pas un avantage. Il semble que le poil revienne à la mode…. Alors « un baiser (un cunnilingus) sans moustache, est-ce vraiment comme un steak sans moutarde ou une merguez sans harissa ? »
Commandements libertins
Librement traduit de l'anglais Us avec l'aide de Lexilogos
Un homme qui aime les philosophes décoincés, les bons produits, la cuisine, les belles images... et l'éducation populaire mérite d'être écouté.
Un homme qui se soucis des plaisirs et prétend construire une « érotique solaire » et se prononce publiquement pour le libertinage et l'échangisme... mérite d'être entendu.
Michel Onfray était sur Europe 1 (Emission ré-écoutable pendant un mois).
L'Inserm et l'Ined ont rendu public la grande enquête sur la sexualité des français en 2006.
Dans ses commentaires, l'étude note : « On a beaucoup parlé de l'échangisme comme d'une nouvelle sexualité et d'une nouvelle liberté entre hommes et femmes. Mais 2% des personnes interrogées seulement ont connu cette expérience, le plus souvent à l'initiative des hommes. »
On peut prendre ce chiffre comme une base de référence même si, en raison du sujet, il peut être sujet à caution.
2% des français de plus de 20 ans, représente quand même prés d'un million d'acteurs possibles de la scène libertine. C'est le score des meilleures émissions d'ARTE et largement plus que le nombre de spectateurs de nombreuses chaînes du câble ou du satellite.
Quelques secondes d'un sujet du journal télévisé d'une station de province de FR3.
L'usage des sex-toys est sans doute plus dangereux pour le moral des français que quelques images de cadavres ou d'un bon carambolage.
On en rirait si ce n'était pas si bête.
Lu dans Libération du 20 octobre 2008, « Les carnets d'Yves Bertrand affolent la justice » :
« François Hollande et Ségolène Royal, lorsqu'ils étaient en couple, ont droit à cette curieuse mention, le 3 octobre 2000, « ont loué un bateau ». Banal, mais la précision suivante l'est moins : ledit bateau est connu pour organiser des croisières « échangistes »... L'ex-directeur des RG est décidément à la recherche de la moindre boule puante ».
Je n'ai aucun intérêt à la vie privée du couple socialistes pas plus que pour celle du couple présidentiel ou ne n'importe quel « tartempion » médiatique - l'honneur de notre république était de ne pas entrer dans la chambre à coucher, mais les mœurs réactionnaires de la droite américaine semblent nous contaminer.
Non à Edvige, non en général à tout fichage des mœurs des français. Mais d'une manière beaucoup plus général, force est de constater que si les gays et les lesbiennes semblent avoir
trouvés, non sans mal, leur place dans la société, les libertins doivent vivre encore cachés, même s'ils se font leurs places dans les émissions de télévision, dans la presse féminine ou
masculine. De l'amalgame à la dénonciation, il n'y a qu'un pas. Créez le doute, il en restera toujours quelque chose tant que d'autres morales que celle dominante (la triste judéo-chrétienne)
n'auront, elles aussi, pas été assumées.
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